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Le contrôle contraceptif – « c’est + que pas correct »

Ton partenaire te dit que tu devrais passer au stérilet parce que la pilule te fait grossir?
Il t’oblige à prendre une méthode de contraception qui n’est pas celle de ton choix?

C’est + que pas correct, c’est du contrôle contraceptif

Quand les gestes violents ne se traduisent pas par de la violence physique ou verbale, cela peut être plus difficile pour les femmes de mettre des mots sur ce qu’elles vivent. Dans le cas de la 𝐜𝐨𝐞𝐫𝐜𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐫𝐞𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐯𝐞 (CR), ce n’est pas rare de les entendre dire : « 𝒋𝒆 𝒔𝒂𝒊𝒔 𝒒𝒖𝒆 𝒄’𝒆𝒔𝒕 𝒑𝒂𝒔 𝒄𝒐𝒓𝒓𝒆𝒄𝒕, 𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒆𝒔𝒕-𝒄𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒄’𝒆𝒔𝒕 𝒗𝒓𝒂𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒗𝒊𝒐𝒍𝒆𝒏𝒄𝒆 ? ».

La réponse est oui. Ainsi, l’objectif de la campagne « 𝐜’𝐞𝐬𝐭 + 𝐪𝐮𝐞 𝒑𝒂𝒔 𝒄𝒐𝒓𝒓𝒆𝒄𝒕 » est de venir valider les sentiments et les réflexions des personnes qui sont victimes de cette forme encore méconnue de violence faite aux femmes, en mettant un nom sur ces divers comportements de contrôle qu’elles subissent et en les informant sur le caractère criminel de certains d’entre eux, dont le retrait non consensuel du condom (stealthing) et le geste de percer un condom.

La coercition reproductive fait écho à des comportements où le partenaire, ou encore la famille, la belle-famille, l’entourage ou la communauté, interfèrent avec les choix des femmes en matière de contraception et de planification des naissances, réduisant ainsi considérablement leur autonomie reproductive.

Le contrôle contraceptif se manifeste lors de situations où le partenaire fait un suivi accru et (surtout) envahissant de l’usage du contraceptif, ou va même jusqu’à imposer une méthode contraceptive à sa partenaire. Voici quelques exemples concrets : 

  • S’assurer de voir la prise de la pilule contraceptive 
  • Exiger de suivre le cycle menstruel via une application 
  • S’assurer de la survenue des menstruations 
  • Imposer la prise de contraception d’urgence si un risque est perçu 
  • Imposer une méthode contraceptive jugée plus fiable pour éviter la venue d’une grossesse, sans égard aux préférences contraceptives de la femme. 

Bien que les hommes soient encouragés à s’investir davantage dans le travail contraceptif, il faut comprendre que c’est l’idée de contrôle et d’envahissement de ces comportements qu’il faut identifier et proscrire.