26 août 2024

1000 plaintes pour violence en milieu scolaire : l’urgence d’une éducation à la sexualité renforcée

Le récent rapport du Protecteur national de l’élève révèle une réalité alarmante : la violence, notamment de nature sexuelle, constitue le principal motif des 1000 plaintes déposées contre le réseau scolaire. Cette situation met en lumière les lacunes persistantes dans la protection et l’éducation de nos jeunes en matière de sexualité.

À la Coalition ÉduSex, nous militons pour une éducation à la sexualité positive, inclusive et émancipatrice. Les données présentées par le Protecteur national de l’élève renforcent l’urgence de nos revendications.

Augmenter le financement pour une éducation à la sexualité de qualité

Il est impératif de doter les écoles de moyens financiers suffisants pour soutenir adéquatement les enseignant·e·s et intervenant·e·s responsables des contenus obligatoires en éducation à la sexualité. Cela inclut l’augmentation des heures dédiées à cette éducation, la fourniture de ressources supplémentaires pour les intervenant·e·s et les élèves, ainsi que l’offre de formations approfondies.

Les organismes communautaires, forts de leur expertise, jouent un rôle essentiel dans cet enseignement. Leur contribution est indispensable pour aborder des enjeux souvent négligés et adopter une approche intersectionnelle enrichissante.

Mettre en place des mécanismes de soutien de qualité

Assurer une formation initiale et continue pour les intervenant·e·s est crucial afin de garantir une éducation à la sexualité qui soit positive, émancipatrice et inclusive. Une formation adéquate permet de réduire les craintes des enseignant·e·s face à des situations complexes et d’assurer une transmission fidèle des contenus.

Adopter une loi cadre pour prévenir les violences sexuelles dans les écoles

La mise en place d’une loi cadre, similaire à la loi 151 pour les établissements d’enseignement supérieur, est essentielle pour contrer les violences sexuelles dès le primaire et le secondaire. Cela inclut la création de protocoles et d’espaces sécuritaires pour faciliter les démarches de dénonciation, en veillant à inclure toutes les victimes, y compris les jeunes LGBT+.

Les 1000 plaintes recensées ne sont pas de simples statistiques. Elles représentent des jeunes qui ont subi des violences inacceptables. Il est de notre devoir collectif d’agir pour prévenir ces situations. La Coalition ÉduSex appelle le gouvernement, les institutions scolaires et la société civile à unir leurs efforts pour garantir aux jeunes Québécois·e·s une éducation à la sexualité de qualité et un environnement d’apprentissage sécuritaire.