Dans un article signé par Katia Gagnon et Caroline Touzin, publié dans La Presse, des allégations préoccupantes ont été révélées concernant l’école secondaire Saint-Maxime à Laval. L’établissement fait l’objet de vérifications par le Centre de services scolaire (CSS) de Laval en raison de possibles infractions à la loi sur la laïcité. Parmi les problèmes soulevés figurent des prières dans les salles de classe, des retards motivés pour des raisons religieuses, et des enseignants utilisant l’arabe en milieu scolaire, malgré des directives visant à maintenir le français comme langue commune.
L’article met également en lumière une forte résistance des élèves à certains contenus éducatifs, notamment en lien avec l’éducation à la sexualité. Ces réticences ont parfois pris la forme de perturbations durant des représentations théâtrales ou de comportements homophobes, comme le vandalisme d’affiches et des propos intolérants en classe.
Une éducation pour bâtir un vivre-ensemble inclusif
Les informations rapportées par La Presse soulèvent des enjeux importants sur l’équilibre entre diversité culturelle, respect des valeurs québécoises et mise en œuvre de l’éducation à la sexualité dans un contexte parfois hostile. La Coalition ÉduSex souhaite intervenir pour réaffirmer le rôle crucial de l’éducation dans la promotion du vivre-ensemble.
L’éducation à la sexualité, une priorité sociétale
L’éducation à la sexualité dans les écoles québécoises vise à transmettre des valeurs fondamentales comme le consentement, l’égalité des genres et le respect des orientations sexuelles. Ces objectifs ne se limitent pas à des cours isolés, mais participent à la formation de citoyen.nes informé.es et respectueux.ses. Cependant, les comportements rapportés à l’école Saint-Maxime illustrent des résistances qui nécessitent une réponse proactive et inclusive.
Enjeux identifiés
- Chocs culturels et religieux : Les perturbations durant les cours et activités liés à l’éducation à la sexualité, comme le spectacle Embrasse-moi si tu veux de la troupe Parminou, montrent que certains élèves sont en désaccord profond avec les thématiques abordées. Cette résistance, bien que préoccupante, offre une opportunité de sensibilisation et de dialogue.
- Homophobie et rejet des minorités : Les propos homophobes et le vandalisme récurrent des affiches de prévention montrent un besoin urgent d’éducation contre les préjugés.
Recommandations de la Coalition ÉduSex
Pour répondre efficacement à ces défis, nous proposons :
- Renforcement des formations pour le personnel scolaire : Offrir des outils concrets au personnel enseignant pour gérer les résistances et promouvoir une éducation à la sexualité positive, inclusive et émancipatrice.
- Sensibilisation auprès des élèves et des parents : Organiser des ateliers interactifs pour expliquer les objectifs de l’éducation sexuelle et favoriser une meilleure compréhension des droits humains.
- Dialogue communautaire : Collaborer avec les organisemes communautaires pour bâtir des ponts entre les différentes valeurs culturelles, tout en respectant les principes de laïcité.
Construire des ponts par l’éducation
Les événements rapportés à l’école Saint-Maxime rappellent que l’éducation à la sexualité n’est pas une simple matière scolaire, mais un levier pour construire une société plus inclusive et tolérante. Il est essentiel d’aborder ces résistances non pas comme des obstacles insurmontables, mais comme des opportunités de dialogue et d’apprentissage.
Les membres de la Coalition ÉduSex reste disponible pour travailler avec les écoles, les communautés et le ministère de l’Éducation afin de garantir que l’éducation à la sexualité demeure un pilier du vivre-ensemble québécois.